Monday, March 3, 2014

Gérald Porlier nous quitte

Adieu Monsieur le directeur...
Il y a des gens qui réussissent à garder leur passion jusqu’à la retraite et qui, leurs yeux brillants tournés vers l’avenir, comptent bien continuer d’explorer de nouveaux horizons avec autant d’enthousiasme. Gérald Porlier, directeur de l’école élémentaire Gabrielle-Roy les sept années précédant sa retraite en 2007, étaient de ces gens heureux. Samedi dernier, sept ans après sa retraite, il tirait une fois pour toutes sa révérence. 

J’ai connu Gérald Porlier dans le contexte du Conseil des parents de l’école Gabrielle-Roy. Je me suis d’abord laissée avoir par son apparence sérieuse et efficace. Puis, quand j’ai dit que j’étais la mère de la petite Roxane de 5 ans, son visage s’est illuminé du plus joli sourire: “Pas la petite Roxane!”. 

C’est alors que j’ai appris que ma fillette se jetait dans les bras de son directeur tous les matins en sortant de l’autobus! 

Sept ans plus tard, en me pointant à l’école à la fin de l’année scolaire, caméra en main pour prendre quelques photos de l’école en souvenir pour ma fille qui terminait sa 6e année, j’assiste à l’arrivée des autobus scolaires. Monsieur Porlier les accueille sur le trottoir, comme à chaque matin.

Je vois des enfants qui lui font l’accolade, d’autres qui papillonnent autour de lui. Les enfants sont manifestement en confiance et intimes avec leur directeur. Alors qu’il s’agenouille pour attacher les lacets d’un gamin énergique, je croque une photo qui, à ce jour, présente Gérard comme le “poster-boy” des directeurs.

Le Conseil des parents a fait reproduire cette photo sur une jetée que nous lui avons offerte lors d’une cérémonie d’adieu à laquelle les élèves lui ont remis un livre-souvenir fort touchant.






Fidèle à lui-même, Gérald Porlier, qui était passionné d’éducation et de littéracie, était trésorier de la bibliothèque publique du village d’Ayer’s Cliff dans les Cantons de l’Est au Québec où il vivait sa retraite sur le bord d’un lac.

Comme le dit si bien Jocelyne Auger, directrice de l’école La Mosaïque et ancienne collègue de Gérald Porlier: “Je ne peux m’empêcher de sourire quand je pense à lui, même si son départ me rend si triste, comme tant de gens qui l’ont côtoyé.”

Ses funérailles seront célébrées au seul salon funéraire d’Ayer’s Cliff samedi prochain à 12 h 30 et toute la communauté francophone de Toronto touchée par cet homme fantastique se joint à L’Express pour exprimer à sa famille toutes nos sympathies et notre gratitude de l’avoir eu pour un certain temps parmi nous.

 






4 comments:

  1. Merci pour ce beau billet, Gérald fut mon mentor au début des années 90. Fraîchement arrivé de France, je ne connaissais rien à l'informatique, il m'a initié au système Mac OS8/9 et les merveilles qu'on pouvait faire avec ces machines. Sa passion pour l'informatique, la créativité, les mathématiques ont été une source d'inspiration pour le jeune enseignant que j'étais. Adieu Gérald et encore merci.

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  2. Merci de m'avoir fait découvert son histoire. Paix à son âme et courage à sa famille.

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  3. My sympathies to his family and loved one. Thank you for touch so many lives Monsieur Porlier.

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  4. Beau témoignage laissé par un enseignant sur la version de ce billet publié dans L'Express: "Gerald Porlier était un homme vraiment humain avec des valeurs simples, pratiques et efficaces. Son sens de la perfection, son honneteté et son côté franc et direct, resteront à jamais gravé dans mon coeur. Il représentait pour nous la force et la tenacité. S'il avait été avec nous, il nous aurait probablement rappelé que «rien n'est éternel», car c'était un homme pratique.
    J'ai travaillé avec M.Porlier pendant les cinq dernières années de sa carrière de 2002-2007, à Gabrielle-Roy. J'enseignais le jardin d'enfants. Il me disait plusieurs fois qu'il aurait aimé être enseignant au préparatoire «pour écrire avec les élèves des histoires sur les écureuils». Il peut sans doute le faire maintenant, qui sait?...
    Merci pour tout et je suis vraiment choyé de l'avoir connu."
    — Luc Fournier – 4 mars 2014 18:37 (L'Express de Toronto)

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