Thursday, September 4, 2014

Belle à tout âge? s'interroge Sophie Banford.

La Sophie de 43 ans écrit à la Sophie de 15 ans

Après la lecture de cet article de Sophie Banford dans Chatelaine. Imaginez la lettre que la femme que vous serez dans 20 ans aimerait que vous lisiez maintenant.

C'est ce que j'ai fait pour chasser mon envie de pleurer sur la façon dont je me suis flouée dans le passé. Il est encore temps d'ajuster le tir pour profiter des leçons, sinon, on en sera au même point dans 20 ans... 

Thursday, July 3, 2014

Benjamin Aillaud: Accompagnateur dans la relation Homme-Cheval

Pour les passionnés de chevaux!

Je reprends ici un article que j'ai écrit dans L'Express de Toronto suite à ma rencontre en mai 2012 avec l'inspirant directeur équestre de Cavalia, Benjamin Aillaud parce qu'il vient de se lancer dans la production de vidéos d'entraînement équestre. À la fois simples et fascinantes, ses leçons sont offertes en format VOD (Video On Demand), dont plusieurs sont aussi disponibles en DVD. De courts segments en français ou en anglais donnent une idée du contenu de chaque leçon. Un incontournable pour les passionnés de chevaux.
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Tous les chevaux mènent à l'homme
Nathalie Prézeau pour L'Express de Toronto, 12 mai 2012

Directeur artistique, metteur en scène, scénographe, concepteur visuel, éclairagiste, costumier, compositeur, chorégraphe, voire même directeur d’écurie, on a une bonne idée de ce que tous ces gens font pour générer un spectacle du calibre d’Odysseo. Mais directeur équestre? Voilà qui est un peu plus mystérieux. Alors, pleins feux sur Benjamin Aillaud, directeur et chorégraphe équestre de Cavalia depuis 2009.


Le jeune directeur de 36 ans se présente à l’entrevue, grand et élancé comme un pur-sang arabe. En le voyant, on se dit qu’une bonne agence de casting n’aurait pas mieux choisi pour jouer son rôle dans un film équestre de Hollywood.

Sa feuille de parcours impressionne. Quand il est arrivé chez Cavalia à 33 ans, il avait été quatre fois champion de France en attelage à quatre chevaux et s’était placé deux fois vice-champion du monde dans cette discipline (une épreuve de vitesse et de précision). Cependant, pour se faire une idée plus juste du directeur, il faut savoir qu’il a passé son enfance sous un chapiteau. (Il y a aussi le petit détail d’une école équestre unique qu’il a créée en France avec un partenaire: l’Écurie des Elfes blancs, mais ça, c’est une autre histoire!)

L’école de la vie

Quand il avait 6 ans, maître de ses gains amassés en assistant ses parents dans leur travail, il achète son premier cheval, qu’il baptise Apache et avec lequel il se rend à l’école. (Il ne s’agit évidemment pas ici de l’école de votre enfance, mais d’une toute petite, de 10 élèves, lovée dans les Pyrénées.)


Le petit Benjamin entrainera son nouveau compagnon, comme un gamin sans idée préconçue, qui ne remet pas en question ses envies. «Je voulais faire comme Zorro avec mon cheval, alors je lui ai montré à se cabrer et à sauter les clôtures. Je voulais pouvoir me cacher derrière Apache, donc je l’ai entrainé à se coucher sur commande. J’avais besoin d’aide pour construire des cabanes. Je lui ai appris comment tirer des troncs d’arbre.»

Chemin faisant, l’expérience lui démontre que tout sert, que chaque acquis dans un domaine a une incidence sur les autres domaines. «En tirant les troncs, mon cheval se développait des muscles, qui lui donnaient un meilleur équilibre pour sauter les obstacles. En travaillant ainsi côte à côte lui et moi, on développait une relation ‘à pied’ qui ajoutait à la richesse de notre relation.»


Le plaisir d’apprendre

«Qu’est-ce qu’on va faire aujourd’hui pour ne pas s’embêter?» demandait le jeune Benjamin à son cheval. Cette question ludique, le directeur et chorégraphe équestre continue de se la poser tous les jours.

Comment, en effet, assurer une qualité constante du spectacle Odysseo, en tournée pour des années, si l’on gère chevaux et cavaliers de façon mécanique? «Ce qu’il faut, c’est cultiver le plaisir d’apprendre, en bâtissant sur les acquis, dans le respect», répond Benjamin.


«On ne casse pas ce qu’on a construit la veille, explique le directeur équestre. On part de la force des gens et des chevaux. On bâtit donc sur ce qu’ils ont naturellement envie de faire. On leur donne les outils pour faire bien et mieux, tout en les initiant aux bases des autres disciplines.» Beau principe de réforme scolaire, n’est-ce pas?

Benjamin fait la tournée des chevaux chaque matin pour évaluer leur état physique et mental et planifier en conséquence l’horaire des entrainements, qu’ils fassent ou non parti du spectacle ce soir-là. Chaque cheval arrive ainsi à maîtriser quatre disciplines, chacune avec un cavalier différent. Personne ne s’ennuie!

De grands sensibles

Si vous êtes parent et lisez L'Express, vous élevez probablement des Franco-Ontariens et vous avez sûrement déjà fait l’expérience de ces gens qui s’étonnent de l’accent de vos enfants au lieu de s’émerveiller du fait qu’on ait réussi à les éduquer en français dans un milieu majoritaire anglophone. Il y a de petits miracles comme ça qui échappent à certains, faute de connaissance du contexte.

Benjamin fait remarquer que dans une scène du spectacle Odysseo, dans laquelle un troupeau de chevaux en liberté s’ébat sur la colline, les étalons présents ne se battent pas entre eux, alors qu’il en serait autrement avec d’autres chevaux. «Les rapports de force sont la réponse de la peur. On enlève la peur, on élimine le rapport de force.»


Comment arrive-t-on à ce petit miracle de l’approche Cavalia? «Si j’entre comme ça chaque matin dans les stalles, ça a un certain impact», démontre-t-il en ouvrant avec fracas la porte du box d’un cheval blanc qui mangeait tranquillement, et y pénétrant à grands pas autoritaires (comme une mère exaspérée qui réveille son ado pour la 3e fois, vous voyez le genre?).

Il referme la porte et procède à une nouvelle démonstration. «Par contre, si je fais comme ça, l’impact est tout autre pour le reste de la journée, pour le cheval, pour l’écuyer, pour toute l’écurie», explique-t-il en poussant doucement la chevillette de métal pour libérer sans bruit la porte de la stalle, puis en attendant silencieusement sur le seuil que le cheval le remarque.

Plusieurs psychologues affirment que 90% de la communication est non verbale. Et il se trouve que les chevaux sont beaucoup plus sensibles que nous à tous les détails du langage du corps.

Nos petits gestes

Si on pouvait ne retenir qu’une leçon d’un entretien avec Benjamin Aillaud, c’est la compréhension de cet impact qu’ont tous nos petits gestes sur les autres. C’est dans ces petits détails que réside notre capacité de créer un milieu respectueux, familial ou corporatif, où l’on retrouve le plaisir ludique d’apprendre de nouvelles choses.

En fouillant un peu sur internet, on réalise que ce directeur équestre fait partie d’une école de pensée de pédagogues fascinés par les chevaux et ce qu’ils peuvent nous apprendre sur nous-mêmes et sur une nouvelle façon de gérer notre société.

Ceux qui aimeraient en savoir davantage voudront voir du côté de Linda Kohanov, auteure du livre Le Tao du cheval, qui publiera sous peu The Power of the Herd. On peut en lire des extraits très prometteurs sur son site eponaquest.com


Lire aussi mon article Odysseo est en ville: partez en cavale! dans L'Express de Toronto.





Sunday, May 11, 2014

Un jeu I-SPY pour le pont Mount Pleasant

Ah, les belles choses qu'on voit en marchant
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En me baladant sous le pont Mount Pleasant à la hauteur de Bloor, j'ai vu qu'on avait revampé et aggrandi la murale qui s'y trouvait depuis 2006. J'en ai tiré un petit jeu I-SPY que je vous recommande d'imprimer et donner à vos enfants afin qu'ils tirent le meilleur d'une petite marche dans ce secteur. Voyez des détails et une galerie de photos sur mon blogue Toronto Fun Places.




















Monday, May 5, 2014

Dans les coulisses de l'ensemble vocal Les Voix du Coeur

Au fil des ans
De temps en temps, on croise des gens qui nous rappellent qu'il est possible de bien vivre ses passions, sans qu'il soit nécessaire de chercher à vivre DE ses passions. J'ai rencontré une bibliotechnicienne qui a trouvé l'exutoire parfait pour son talent de couturière.

Lucie Marion, qui travaille à l'École élémentaire catholique Sainte-Madeleine, est aussi une couturière qui sait manier l'aiguille, comme en témoigne sa belle grande maison bardée de courtepointes. 

C'est elle qui depuis 16 ans est responsable des costumes de plus en plus élaborés portés par les choristes des Voix du Coeur lors de leur spectacle annuel. Couturière amatrice sans formation particulière, elle s'est servi des spectacles des Voix du Coeur pour se donner des défis.

On a toujours 20 ans
Le 31 mai prochain à 14h et à 20h, la directrice musicale Manon Côté propose de célébrer le 20e anniversaire de l'ensemble vocal avec un spectacle offrant une rétrospective de leurs meilleurs numéros intitulé: Quand on aime, on a toujours 20 ans.

Pour l'occasion, Lucie a ressorti de ses garde-robes pleines à craquer les meilleurs costumes ayant servi lors des spectacles: robes d'époque (pour une chanson de Nelligan), costumes de Christophe Colomb (pour la chanson de 1492), habits de toréadors,   tuniques médiévales, habits de soeurs (pour une chanson de Sister Act)...

Lors de ma visite, la maison de Lucie était prise d'assaut. Des présentoirs de costumes nous accueillaient à l'entrée. Une montagne de tuniques attendait des retouches dans la salle à dîner (je crois qu'il s'agissait de tuniques de Gospel auxquelles il fallait ajouter des velcros pour permettre aux chanteuses de passer rapidement au numéro suivant sur le thème des "années à gogo"). Une gigantesque bannière était déployée dans le salon. Une choriste cousait dans une chambre attenante à la salle de couture de Lucie qui épinglait des costumes faits avec des "wax" africains.

L'habit ne fait peut-être pas le moine, mais...
Au fil des ans, Lucie a pu constater combien les costumes aident les timides à affronter les foules tout en ajoutant à la joie de l'auditoire. 

"Les gens qui portent un beau costume rayonnent", remarque-t-elle. Un fait qu'elle a pu vérifier à chaque Halloween à son école, où elle encourage depuis longtemps les enseignants à bien se déguiser pour l'occasion en leur prêtant de superbes costumes, pour le plus grand plaisir des élèves. 

On pourrait dire que l'artisane Lucie Marion est la philanthrope des costumes, ajoutant de la beauté à tous les événements qui lui tiennent à coeur, un coup de ciseaux à la fois. 

Information:
Quand on aime, on a toujours 20 ans
Spectacle de l'ensemble vocal Les Voix du Coeur

Quand: 31 mai à 14h et à 20h
Où: Théâtre Isabelle Bader (93 Charles Street West)
Combien: 
Pour les 12 ans et moins, c'est gratuit!
Représentation de 14h
20$ d'avance ou 25$ à la porte, 10$ (13-18 ans) ou 15$ à la porte 
Représentation de 20h 
25$ d'avance ou 30$ à la porte, 15$ (13-18 ans) ou 20$ à la porte 

(pour réserver d'avance, communiquez avec Carmen Bourbonnais au 416-267-1880 ou evlesvoixducoeur@gmail.com)

















Tuesday, March 18, 2014

Downton Abbey à Toronto!


Du sur-mesure pour les fans 

La maison Spadina est plus modeste que son voisin tape-à-l’oeil le Casa Loma, mais quand on la visite pour la première fois, on réalise que le grand château fait figure de parent pauvre en comparaison. Pour découvrir ses splendeurs, rien de tel que l’exposition courante Dressing for Downton: Costumes from Downton Abbey, présentée jusqu’au 13 avril.

Pour les amateurs de la série Downton Abbey, la visite se vivra comme d’heureuses retrouvailles. On peut encore réserver des places en ligne pour les visites sur semaine, mais faites vite! L’exposition est déjà vendue à guichet fermé les weekends. (Mise à jour en date du 26 mars: tout est malheureusement vendu.)

“Qu’est-ce qu’un week-end?”
La comtesse douairière jouée par l’actrice Maggie Smith demandait en toute innocence ce qu’était un “week-end” la première fois qu’elle a entendu ses contemporains utiliser cette expression moderne. (Les aristocrates ne connaissaient pas le concept des weekends puisque ne travaillant jamais.)


Les guides de la maison Spadina, qui sont évidemment tous “groupies” de Downton Abbey, ne manquent pas une occasion de faire des parallèles entre la famille fictive des Crawley et les trois générations d’Austin qui ont habité la maison Spadina de 1866 à 1982.

La maison Spadina, restaurée à son état original des années 1920 à 1930, correspond parfaitement à l’époque dans laquelle se déroule la série. Qui pense années 20 pense art déco, mais dans ce temps, on ne jetait pas les meubles du grand-père pour faire place au neuf! La demeure telle qu’on la trouvait dans les années 20 comprenait suffisamment de traces du siècle précédent pour dégager un air de grande Victorienne.



Fait intéressant, la génération des Austin y vivant dans les années 20 incluait trois filles, dont la plus jeune est devenue infirmière durant la Première Guerre, tout comme la cadette des Crawley. 

L’habit fait le moine
Depuis les quartiers des serviteurs au troisième étage, où l’on peut admirer une vingtaine de costumes portés par les acteurs lors des tournages, jusqu’à
la petite boutique à l’entrée du musée offrant une belle collection de cadeaux et de livres reliés à la série, tout est fait pour étirer le plaisir des fans de Downton Abbey.


En admirant les robes, on replonge immédiatement dans l’univers de nos personnages favoris. Chacun des vingt ensembles exposés est accompagné d’une photo de la scène dans laquelle ils sont parus. Le souci du détail de ces costumes, dans leur tissus et confection, n’est pas étonnant quand on se rappelle que Downton Abbey a coûté un million de livres anglaises par heure de tournage.



Les visiteurs ont 45 minutes pour explorer à leur rythme les costumes (et autres vêtements de cette époque faisant partie de la collection de la Ville de Toronto), puis ils bénéficient d’une visite guidée du reste de la magnifique maison.



L’exposition temporaire ne sera présentée nulle part ailleurs au Canada, une entreprise américaine en ayant sécurisé les droits exclusifs nord-américains. Par contre, le plaisir d’une visite guidée par les guides passionnés d’histoire et de restauration du Musée Spadina est offert à longueur d’année. 

À propos de Downton Abbey
Si la maison Spadina semble riche, il faut savoir que Highclere Castle, le château anglais bien réel dans lequel a été filmé Downton Abbey, comprend plus de 50 chambres et 300 pièces, dont une bibliothèque abritant près de 6,000 livres. La famille Carnarvon y habite depuis 1679 mais croulait sous les coûts de restauration requis pour maintenir le palais quand elle a accepté de “prêter” les lieux pour le tournage. 

Le créateur de Downton Abbey, Julian Fellowes, un ami de la famille, a souvent entendu les anecdotes familiales racontées par la châtelaine Lady Fiona Carnarvon, qui a d’ailleurs écrit deux romans basés sur cette histoire, qu’on peut se procurer à la boutique du musée.

La 3e saison de la série Downton Abbey est présentement diffusée en français sur les ondes de Radio-Canada le samedi à 20 heures et en ligne sur tou.tv.  

Information:
416-392-6910
Où: 285 Spadina Road, Toronto (à l’est du Casa Loma)
Quand: L’exposition présentée jusqu’au 13 avril, tours offerts aux heures de 11h à 19 heures sur semaine (weekends à guichet fermé). En autre temps, le musée est ouvert du mardi au dimanche (et lundis fériés) de midi à 17h.
Combien: Billets pour l’exposition sont $25 en semaine. Quand il n'y a pas d'exposition en cours: 9$/adultes, 5.50$/6-12 ans. Il y a un grand terrain de stationnement payant au Casa Loma.