Monday, July 29, 2013

La bonne idée de levée de fond!

Un vrai bon coup!

En faisant une étude des sites web et de l'usage des médias sociaux des artistes et compagnies représentés par l'organisme ontarien à but non lucratif Prologue aux arts de la scène (Prologue to the Performing Arts), je suis tombée sur un vrai bon coup de la compagnie de danse Ballet Créole.

Ils ont reçu en don 13 lithographies à tirage limité d'oeuvres originales de Pablo Picasso, d'une valeur de $650 chacune (imprimées entre 1979 et 1982, sur du papier Arches de 22 X 29 pouces), qu'ils ont mises en vente sur leur site web, avec photos et informations.

L'art au service de l'art



Premièrement, le prestige du don de ces oeuvres d'art rejaillit sur la compagnie. Réussir à se trouver un donateur du genre démontre que la compagnie est bien appuyée.

Deuxièmement, du point de vue d'un acheteur/donateur qui serait intéressé à faire un tel don, ça fait une belle histoire à raconter.

Reste à voir les implications fiscales de cette formule de don:  Comment le donateur des lithographies peut-il déduire ce don? L'acheteur/donateur d'une des oeuvres peut-il déduire le plein montant de son don? Mais il me semble que cette formule peut rendre la section "Support us" de tout site web d'artiste plus séduisante, non?

En favorisant cette forme de troc (produit, service ou oeuvre en échange d'un don), les compagnies ont l'opportunité de "récompenser" les donateurs potentiels. Tout le monde gagne.



Passion pour les lumières de la ville

Et la lumière fut!
Balade urbaine par une belle nuit d'été

Tant qu'à vivre en ville, aussi bien vivre la ville à fond. Et pour ce faire, rien de tel qu'une balade pour admirer les lumières couronnant la ville. 

Il y a quelques semaines, deux cousines adolescentes sont venues rendre visite à ma fille pour 5 jours. Je laissé les trois copines faire les premières activités qui leur venaient à l'esprit: shopping au Centre Eaton, balade dans les Beaches, stop dans toutes les boutiques de gelato du coin, etc. Puis, le dernier soir, j'ai pris les choses en mains et les ai emmenées faire la balade urbaine "Land of the Giants Stroll" incluse dans mon guide Toronto Urban Strolls 1. C'est autre chose de voir ce coin de la ville en pleine nuit!

J'ai trouvé!
Je crois avoir finalement trouvé la meilleure façon de profiter en soirée de cette balade autour de Canoe Landing et Concord Place. (C'est une marche parfaite pour admirer les lumières urbaines, mais un endroit pourri pour trouver des espaces de stationnement dans la rue.) 

Le truc est de profiter du terrain de stationnement intérieur du Sobeys  offrant un prix fixe de 8$ de 17h à 5h le lendemain matin, sauf quand il y a un événement spécial. 

Nous sommes arrivées vers 21h, nous sommes baladées durant quelques heures, puis sommes arrêtées au super marché, lequel fermait à minuit. J'y ai dépensé plus de 10$, ce qui m'a donné droit à un remboursement de 3.50$ sur le coût du stationnement (quand vous obtenez votre ticket de stationnement, vous en conservez une partie, que vous montrez à la caisse, ils déduisent alors le 3.50$ de votre facture d'épicerie).

Un circuit sympa
J'ai d'abord mené mes compagnes du côté est de Spadina pour admirer la superbe sculpture Barca Volante, installée au-dessus d'un étang artificiel, avec vue sur la Tour CN et le Rogers Centre (au sud de Bremner Boulevard, à l'est de Spadina, tournez à droite sur Navy Wharf Court pour y accéder).  

De retour au Sobeys, nous avons pris la droite sur Telegram Mews, vers les voies ferrées, pour rejoindre le nouveau pont pédestre, très sculptural sous le jeu des lumières bien placées.

 




Puis, nous sommes allées en direction sud, vers le grand parc Canoe Landing et ses originales bouées géantes. Elles se trouvent à côté d'une sorte de tanière de castors moderne aux lumières changeantes. L'ensemble, sur fond de gratte-ciel, est vraiment unique. 

Plus loin vers le sud, nous avons fait une halte dans le grand canoé géant surplombant l'autoroute Gardiner. On se croirait en pleine Chasse-Galerie urbaine. 

Nous avons pris les escaliers situés du côté ouest du parc et tourné à gauche sur Bathurst pour admirer d'autre art public sous le viaduc. Quand je l'avais vue de jour, je lui trouvais des allures de skatepark amusant, mais c'est le soir que l'installation prend toute ses lettres de noblesse quand ses colonnes deviennent lumineuses. 





Un peu plus loin se trouve le T.O. Tuck Shop, un dépanneur ouvert jusqu'à minuit, servant du bon café et des sandwichs chauds ainsi qu'une foule de produits très appréciés des habitants des condos avoisinants



Pour compléter la balade, nous avons emprunté le sentier remontant le côté sud du parc, faisant face à la Tour CN. 

Les trois copines ont convenu que ça avait été une balade vraiment cool! Notez que ce circuit pourrait se faire en 45 minutes, mais pourquoi se presser?


Pour une autre suggestion pour admirer les lumières de la ville, lisez le blog:

Thursday, July 25, 2013

La curiosité, main dans la main avec la passion

Une heure après l'heure cédulée pour mon rendez-vous avec le docteur, j'attendais toujours dans la salle d'attende.  

Commençant à me demander si tant de retard était normal, j'ai vérifié avec eux... Leur erreur. Le préposé à la réception de la clinique avait oublié de l'aviser que j'étais arrivée. Il a fallu remettre mon rendez-vous à plus tard. Mais je n'étais pas fâchée.

Ça m'a permis de lire deux numéros du magazine d'Oprah (publiés en 2010, comme il se doit dans toute bonne salle d'attente). 

J'y ai trouvé l'article If All Else Fails, une perle écrite par Elizabeth Gilbert, l'auteur de Eat, Pray & Love

En attendant la passion: la curiosité
Elle racontait que suite à son succès avec Eat, Pray & Love, elle a écrit un livre complètement moche (qu'elle n'a pas publié). Elle qui n'avait qu'une passion dans la vie, écrire, ne ressentait plus le feu sacré. Elle abordait maintenant l'écrire "à reculon", sa passion semblant s'être éteinte.

Une amie lui a donné le meilleur conseil qui soit: "Si tu n'arrives pas à suivre ta passion, arrêtes de t'en faire, prends une pause et suis ta curiosité à la place."

Conseil qu'Elizabeth a écouté, s'investissant dans l'exploration d'une activité nouvelle, le jardinage, moins chargée émotivement. Bingo! Après une pause de six mois, un nouveau livre naissait.

Une petite étincelle à la fois
Son amie lui expliquait que si la passion est une flamme brûlante, la curiosité est plutôt une modeste étincelle (une diversion apaisante, en quelque sorte). On peut toujours trouver un champ d'intérêt qui suscite une petite étincelle de curiosité.

Une bonne piste à explorer, remarquait l'auteure, qu'on ait perdu le fil de sa passion... ou qu'on soit encore à la recherche de notre passion.

Encore une fois, la preuve que les petits pas mènent loin.

Tuesday, July 23, 2013

Zits: la bédé à la rescousse des parents d’ados


"Quel mois sommes-nous?" demande Jeremy. "Pas une question intelligente à demander à la masse travaillante.", conclue Jeremy.




À coup de quatre cases, en quelques traits de crayon et quelques mots bien choisis, les auteurs de Zits ont réussi à rassurer une génération de parents d'adolescents sur leur compétence et sur la normalité de leur progéniture, tout en les aidant à préserver leur santé mentale.

Durant les vacances de l’été, rien de tel qu’un bon recueil de bédés pour amuser toute la famille. Y’a donc pas meilleur temps pour vous initier à Zits si vous ne connaissez pas déjà l’excellente bande dessinée de Jerry Scott et Jim Borgman (disponible chez tous les bons libraires et dont vous pouvez voir plusieurs extraits sur leur site zitscomics.com).  

Quand fiston passe d’adorable à... ado tout court
Vous êtes parent d’un adolescent? Vous doutez parfois de votre capacité de pouvoir un jour en faire un être autonome contribuant de façon positive à la société? Vous ne pouvez croire que votre beau petit garçon soit devenu cette espèce d’invertébré égocentrique et sans jugeote, doté d’un estomac sans fond quand il n’est pas collé à son écran? 

“Join the club”, vous diront les fans inconditionnels de Zits.

"Ta mère peut être pas mal sarcastique, non?", remarque Pierce. "Tu m'y reprendras à ranger mon bol de céréales dans le lave-vaisselle!" s'indigne Jeremy.

Un outil pour les parents
Zits croque des scènes de la vie de Jeremy, un ado de 16-17 ans, et de ses parents, Walt et Connie. Les trois s’entendront pour dire que leur quotidien est souvent des plus frustrants, mais pour des raisons différentes. Connie donnerait la lune pour un fils qui partagerait un tant soit peu ses joies et peines avec elle. Walk se contenterait d’un fils qui arrête de lui renvoyer l’image d’un croulant. Et Jeremy aimerait bien qu’on apprécie mieux “tous” ses efforts, et surtout, qu’on le laisse tranquille sans toutefois l’ignorer. 

Je ne sais combien de fois j’ai pu coller ces bédés intelligentes à ma réalité. Il faut dire que, tout comme Jeremy, mon fils est blond et joue de la guitare. Et que tout comme sa mère, j’écris des livres. Mais ma projection en la mère de Jeremy tient du fait que, tout comme elle, je ne me suis jamais sentie aussi peu “cool” que depuis que j’ai des adolescents!
Jeremy et Laurent, tous pour un même combat!

J’ai la chance d’avoir l’appui d’un groupe de mères (nous nous connaissons depuis la naissance de nos premiers-nés, il y a vingt ans). Mais je puis vous garantir que la bédé Zits joue le même rôle de soutien moral. Rien de tel que de comparer nos notes avec d’autres dans la même situation que nous pour dédramatiser notre vécu.

La table à dessin dans le salon
Ce n’est pas par hasard si les bandes dessinées de Jim Borgman et Jerry Scott sont aussi universellement appréciées (les bandes sont publiées dans plus de 1 600 journaux dans 45 pays et 15 langues et les recueils sont vendus à des millions d’exemplaires). Dans le recueil Jeremy and Mom, les auteurs accompagnent les bédés de commentaires sur leur processus créatif. On y découvre que Jim vit au sein d’une famille reconstituée comprenant cinq adolescents. “J’ai installé ma table à dessin dans la salle familiale”, déclare-t-il, terre-à-terre. 

Tous les jours, Jim et Jerry (aussi responsable des textes de la bédé Baby Blues) se parlent longuement au téléphone pour jongler les idées et partager leurs notes sur leur expérience respective de parents.

Les auteurs ont eu la bonne idée de publier dans Jeremy and Mom quelques-unes de lettres d’hommage des plus touchantes envoyées par des parents reconnaissants. L’une d’entre elles résume bien ce que pensent les fans de la bédé: “Votre série Zits a été plus utile pour nous faire comprendre notre adolescent que tous les conseillers et psychiatres que nous avons rencontré à son sujet.”

Les Zits ne sont malheureusement pas facilement disponibles en français. Mais rien que la tête de Connie quand elle entre la soue à cochons (chambre) de son fils vaut mille mots.

Sur la porte de notre frigo, ma bande Zits préférée:
"T'auras pas pu te lever pour prendre la pinte de lait?" soupire le père résigné. "Papa, y'a des idées qui ne demandent qu'à être essayées." explique Jeremy.



Sunday, July 14, 2013

Passion pour les espaces publics: Corktown Common

Belle rencontre de l'art et des espaces publics

Waterfront Toronto ouvrait officiellement en fin juin le nouvel espace public Corktown Common. Je l’ai visité cette semaine et y ai découvert des aménagements ingénieux sous les ponts, un skatepark, deux terrains de jeu, des points de vue urbains étonnants, un superbe splash pad et un étang... avec grenouilles.

Les trois paliers de gouvernement s’unissent dans le conseil d’administration de Waterfront Toronto pour superviser le plus grand projet de revitalisation de bord de l’eau en cour en Amérique du Nord. 

Beauté injectée dans la ville
Tout le volet de l’aménagement des espaces publics de ce projet m’enchante. Depuis 2004, ils ont créé ou revampé 17 parcs et espaces publics, à commencer par les améliorations de la plage Cherry (au bout de Cherry Street).

C’est à cette entité qu’on doit par exemple les trois “wavedeck” autour de Harbourfront, la promenade devant l’édifice de Corus et Agains the Grain Urban Tavern, la plage urbaine de Sugar Beach, avec ses parasols rose permanents, et Sherbourne Common, un peu plus à l’est, comprenant aussi un terrain de jeu amusant et un splash pad.


Chacun de ces ajouts a apporté un petit côté ludique à notre ville et lui a injecté un peu plus de beauté. Corktown Common ne fait pas exception.

Corktown Common
Le premier coup d’oeil qu’on a de ce parc quand on arrive sous le viaduc (au pied de Lower River, juste au sud de la rue King) est fantastique, grâce à l’art public intégré à même le terrain de jeu. 

Mirage, une création de la firme d’architecture Paul Raff Studio (ayant ses bureaux sur Bloor dans Koreatown) est constituée de 57 plaques heptagonales en acier poli installées sous le viaduc et reflétant les couleurs du terrain de jeu. L’effet d’ensemble ajoute une texture fluide qui allège de façon étonnante cet univers de béton.




De l’autre côté de la rue, le viaduc abrite des paniers de basketball et un grand skatepark. Quand on s’y balade le soir, on a le plaisir de découvrir que les piliers du viaduc sont subtilement baignés de lumières de couleur. Les concepteurs ont ainsi réussi à relever les éléments architecturaux intéressants, faisant disparaitre à nos yeux tout ce qui en faisait un espace moche.

On aimerait voir ce même traitement sous le Gardiner!




Enclave de verdure avec bonus

Marchez vers le sud jusqu’au pied de Lower River pour atteindre l’entrée du parc où vous serez accueillis par le “daôou” des grenouilles d’un bel étang. En empruntant le sentier de droite, vous trouverez une grande clairière et, tout au fond, un grand gazebo créant de l’ombre. 




Ce pavillon comprend des abreuvoirs et deux salles de bain ouvertes de 8h à 20h. Sur son versant ouest, vous verrez le superbe splash pad surplombant la ville et les constructions environnantes. Ses jets d’eau fusent chaque jour de 10h à 18h.





Du côté est du gazebo, vous découvrirez deux grandes glissoires, un carré de sable avec robinet (pour les grands projets des petits ingénieurs) et des petits valons recouverts d’une texture douce et antidérapante (tout comme le splash pad d’ailleurs).

L’espace comprend plusieurs balançoires de différentes grandeurs et une structure pour grimper.

Emportez serviettes, pique-nique et petites pelles et seau de plage et vous obtenez une sortie de rêve pour des enfants de 8 ans et moins. Les grands frères et soeurs voudront se concentrer sur le skatepark et le terrain de jeu sous le viaduc comprenant d’intéressantes structures pour grimper.


Pour s’y rendre
En voiture, essayez de trouver une place sur la rue Saint Lawrence (juste à l’ouest de Lower River et au sud de King). Il y a des parcomètres et on a le droit d’y stationner tous les jours de 8h à 18h au coût de $1.50 par heure (aucuns frais après 18h). Sinon, vous trouverez des espaces de stationnement le long de la rue Queen East (mais PAS entre 16h et 18h sur semaine). On doit payer pour y stationner au coût de $1.50/heure (maximum 3 heures) du lundi au vendredi de 8h à 16h et le samedi de 8h à 18h. C’est gratuit après 18h et le dimanche.





Vous pouvez prendre les streetcars circulant le long des rues Queen et King puis sortir à la rue River.

Si vous vous garez (ou sortez du Streetcar) autour de la rue Sumach, il vous faudra dix minutes pour marcher jusqu’au splash pad. (Vous trouverez le café Savoury Grounds au coin de Sumach et Queen et une façade amusant au 60 de la rue Sumach, au sud de Queen.)

Et ça continue!
J’ai bien hâte de voir ce qu’il adviendra d’un autre projet d’art public lancé par le Waterfront Toronto en mai dernier. Il en résultera l’installation de trois pièces d’art public sur la rue Front à l’est de la rue Cherry. Le tout devrait être en place avant les jeux Pan Am 2015.